Aucune religion n’a réuni autant de fidèles que le bouddhisme. Les images de Bouddha sont parmi les œuvres d’art les plus répandues.
Gautama se proclama non seulement Bouddha, « Illuminé », mais aussi Tathagata, c’est-à- dire la « perfection même ».
Dans le contenu de son sermon il déclare :
La souffrance humaine vient de l’ignorance : nous avons une soif insatiable de satisfaction pour ce que nous appelons notre Moi. Mais il n’y a pas de « Moi ».
Nous ne sommes que des formes transitoires qui se dégagent, en se cristallisant du flux général des évènements et des choses. Nous devons en libérant notre esprit de la superstition en imposant une discipline sévère à notre volonté en aimant notre prochain, apprendre à nous mettre à l’unisson de l’univers, et dépouillé de tout désir, à en constituer une parcelle humble et sans prétention. C’est là que réside le secret de la paix de la suprême béatitude.
L’iconographie de Bouddha reflète cet état d’esprit : une paix sublime mais qui n’a cependant rien de surnaturel. Non pas une paix qui dépasse l’entendement, mais qui semble tout simplement en découler.
Bouddha a toujours gardé le silence sur Dieu. Il croyait en un ordre moral conditionné, fondé sur la justice. Il croyait à la récompense de toute bonne action, à la sanction de toute faute et pensait qu’aucune activité de l’esprit ou du corps n’échappe à la loi morale.
Une autre cause du succès de la religion de Bouddha, ou plutôt de sa philosophie, est sa désarmante tolérance. Il n’existe pas de dogme bouddhiste et pour autant que l’on sache aucun disciple de Bouddha n’a jamais persécuté un hérétique.
L’exemple qu’il à laissé dépasse en grandeur sa sagesse. Pendant 45 années jusqu’à sa mort à l’âge de 80 ans, il parcourut la vallée du Gange, levé à l’aube, parcourant de 25 à 30 kilomètres par jour, enseignant à tous sans distinction de classe ou de caste, et sans attendre aucune récompense, la voie qu’il avait trouvée pour accéder au bonheur.
Peu importe au fond ses convictions concernant l’univers dont on ne percevra sans doute jamais les secrets en restant assis sous un arbre de Sagesse. En réalité il a atteint le véritable but qu’il s’était fixé : définir avec précision et enseigner une façon noble et heureuse de vivre et de mourir en ce bas monde…